Dans le souci de redonner espoir et dignité aux détenus, African culture organise depuis 2021, un festival dénommé « Un vent de liberté ». Une plateforme culturelle et intellectuelle qui vise à promouvoir les droits humains et la réinsertion des détenus du Burkina Faso.

Selon le promoteur dudit festival, Freeman Tapily, artiste reggaeman burkinabè, cet engagement citoyen au profil des détenus est une réponse à une question d’humanité. Et en initiant ce festival, C’est une manière de leur témoigner de l’affection sociale, de leur permettre de bien se sentir, afin de maintenir les liens fraternels pour une réinsertion réussie.
Chaque année, le festival « Un vent de liberté » est organisé à travers une caravane qui tourne dans plusieurs prisons du Burkina. Et cette année 2021 marquera la 12e édition dudit festival qui se tiendra de octobre à novembre prochain, avec la même détermination. Les organisateurs vont encore essayer de plonger les détenus dans un autre univers, en les faisant oublier le temps carcéral, apportée de la joie dans leur cœur et préparer leur insertion.
Au programme de ce festival, plusieurs activités au profit des prisonniers des maisons d’arrêt et de correction. Il s’agit entre autres des prestations musicales et théâtrales, une assistance médicale et aussi judiciaire, le parrainage des bébés vivant avec leur mère, une dotation en serviettes hygiéniques pour les femmes, des déjeuners et du sport. Environ 5000 détenus et plus de 10 prisons concernées, à savoir Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Gaoua, Dori, Ouahigouya, Manga, Dédougou, Koungoussi, Banfora, Kaya, le centre de Laye et Tenkodogo.
En prélude à cette 12e édition du Festival « Un vent de liberté », a travers un appel à soutien auprès des personnes et institutions de bonne volontés, les organisateurs sont à pied d’œuvre pour réparer des instruments traditionnels et modernes de musique, comme Djembé, Tama, balafon et guitares, pour doter la MACO, la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Une initiative accompagnée par l’Association Dambé qui œuvre pour la promotion de la musique et Accès culture. Ce don d’instrument de musique va permettre aux détenus de s’initier à la musique afin qu’il puisse se réinsérer pour la musique. A ce jour, African culture a pu produire deux artistes détenus, en leur permettant d’enregistrer leur album et réaliser un clip en prison. « Sans doute d’autres seront intéressés à se faire une place dans la sphère musicale au Burkina », espère le promoteur du festival, Freeman Tapily.

Les responsables des différentes maisons d’arrêt accueillent bien ce festival, qui, selon eux, est un élément qui aide à la sécurité des maisons d’arrêt, a indiqué Freeman. Notons que depuis 12 ans, le Promoteur du festival « Un vent de liberté » fait la promotion des droits humains et la réinsertion des détenus dans les prisons du Burkina Faso. Au regard donc de ses actions citoyennes et humanitaires, il a été fait ambassadeur de Paix en novembre 2020 en Côte d’Ivoire. En 2021, l’artiste reggaeman burkinabè, Freeman Tapily, a été le grand lauréat de la 8e édition des Faso Music Awards, FAMA. Ce prix qui récompense une personnalité culturelle en général, mais en particulier dans le secteur de la musique, dont l’action profite à l’ensemble des acteurs culturels et interpelle le grand public par son caractère innovant.
Adiara Lydia Sana
Ben Adama