Le mouvement « Le Brassard noir » était face à la presse ce samedi 28 novembre 2020 pour faire le point de son observation des élections couplées (présidentielle et législatives) du 22 novembre dernier. Pour le mouvement que dirige Boukaré Conombo, ancien député à l’Assemblée nationale, l’opposition politique fait preuve de mauvaise foi en voulant créer une situation de crise post-électorale.
Avec 70 observateurs répartis sur 5 provinces (Kadiogo, Houet, Boulkièmdé, Yatenga et Oubritenga), le mouvement Le Brassard noir indique que le scrutin du 22 novembre a été libre, transparent, crédible et apaisé nonobstant quelques manquements, dysfonctionnements et insuffisances qui ne sauraient porter atteinte à la régularité et la sincérité du scrutin. Lesquels manquements sont entre autres, le manque de matériel électoral, l’absence des noms sur la liste électorale, l’ouverture tardive de certains bureaux de vote etc…).
Tout en invitant les candidats « malheureux » à user des voies légales et républicaines pour toutes contestations, Le Brassard noir pointe du doigt « la mauvaise foi de l’opposition politique » qui selon lui, devrait se rappeler que ce sont les résultats consensuels issus du dialogue politique sous le leadership du président du Faso, que ces élections couplées du 22 novembre ont pu avoir lieu. Boukaré Conombo rappelle également que l’ensemble des acteurs (partis politiques, médias, OSC et activistes) ont signé un pacte de bonne conduite le 26 octobre 2020 à Ouagadougou, dans lequel ils s’engagent notamment, à mener des élections paisibles et à recourir aux voies légales en cas de contestations.
« Nous dénonçons la mauvaise foi du CFOP demandant à leurs commissaires de suspendre les travaux au sein de la Ceni et leur rappelons que les commissaires ont prêtés serment. Nous demandons le remplacement et la traduction devant les juridictions compétentes de ces commissaires pour haute trahison. Pour nous acteurs de la société civile, l’ambition d’un homme politique est d’abord le développement de son pays. Quand l’ambition se résume à la conquête du pouvoir par tous les moyens même illégaux, alors le développement devient un rêve pour le peuple », fustige Boukaré Conombo.
Le Brassard noir demande alors le remplacement des 5 commissaires qui ont suspendus les travaux des proclamations des résultats, et invite le CFOP à accepter le verdict des urnes car c’est le choix du peuple souverain.
