Dans un contexte marqué par une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, aggravée par la désinformation et les discours de haine sur les réseaux sociaux, Fasocheck a organisé ce 11 avril 2025, à Ouagadougou, une session de formation sur le fact-checking à l’intention d’une trentaine de journalistes et animateurs de médias.
Cette session visait à sensibiliser et à renforcer les capacités des professionnels des médias sur les enjeux liés à la désinformation et à la vérification des faits, dans le but de promouvoir une information fiable, rigoureuse et responsable.

Selon les formateurs, le fact-checking consiste à vérifier l’authenticité des faits ou des déclarations publiques à l’aide d’outils spécifiques, sans tenir compte des opinions.
« Le fact-checking n’est pas un outil de renseignement. Il suit une méthodologie précise, avec des étapes bien définies, et s’appuie uniquement sur des données accessibles au public », a expliqué Ange Levy Jordan Meda, formateur et journaliste fact-checker à Fasocheck.
Tout au long de la formation, les 30 participants, venus de divers organes de presse, ont été formés aux enjeux de la lutte contre la désinformation, à la typologie des fausses informations, aux biais cognitifs, aux différentes étapes de la vérification des faits, ainsi qu’à l’usage des outils de vérification en ligne et hors ligne. Des techniques de production d’articles de fact-checking ont également été abordées à travers des exercices pratiques.

À l’issue de l’atelier, les journalistes et animateurs ont exprimé leur satisfaction et se sont dits mieux outillés pour détecter, analyser et corriger les fausses informations circulant dans l’espace médiatique.
À travers ce projet, Fasocheck ambitionne de faire émerger une nouvelle génération de professionnels des médias engagés dans la vérification des faits, garants d’une information juste, équilibrée et vérifiable.
Fasocheck est une initiative éditoriale portée par des journalistes et blogueurs burkinabè, dédiée à la lutte contre la désinformation et à la promotion de la pratique du fact-checking au Burkina Faso.
Sonia Nikièma/ Clémence NEBIE