Au Burkina Faso, les femmes jouent un rôle crucial dans la construction de la paix et de la sécurité. Malgré les défis difficiles qu’elles font face en raison des conflits armes, de l’extrémisme violent et des inégalités de genre, les femmes burkinabè et celle du monde sont devenues des actrices incontournables de la consolidation de la paix. C’est un des thèmes abordés ce vendredi à Ouagadougou à la première édition du festival féministe du Burkina Faso.
Durant 3 jours, nous avons réfléchi et nous avons décidé de consacrer toute une journée à la réflexion sur la paix, la sécurité en lien bien sûr avec les difficultés que rencontrent les filles et les femmes dans notre contexte actuel du Burkina Faso, nous sommes dans un contexte d’une crise sécuritaire et en tant que féministe, nous nous intéressons surtout aux questions de femmes, c’était difficile pour nous d’organiser un festival et de ne pas tenir compte de ce contexte ; et c’est ce contexte-là qui mobilise toutes les énergies des organisations de défense des droits des femmes au Burkina Faso actuellement
Bakyono Ezoma Juliette Nathalie Directrice Exécutive IPBF
Une thématique animée par 4 femmes leaders d’association et d’OMS dont Saoudata Wallet Aboubacrine du Niger qui fait un plaidoyer pour une mise en œuvre des textes auprès des décideurs afin de favoriser une meilleure prise de décision sur les questions liée à la femme.
Ce que je peux dire qu’on retienne de mon plaidoyer, c’est d’abord demander à nos décideurs au plus haut niveau des nations unis, parce que quand on dit nation unie c’est tous les États, de faciliter ou de mettre en œuvre le plus proche que possible les textes qu’ils adoptent ; parce que la problématique dont on est en train de discuter aujourd’hui, les plaidoyers dont on est en train de faire pour que les choses changent sont liés aux défis qu’il y a dans nos pays à la mise en œuvre de leur engagement
Saoudata Wallet Aboubacrine TIN HINAN et le réseau Femmes pastorale du Sahel en Mouvement
La question de la femme, paix et sécurité est aujourd’hui une question d’actualité pour le Burkina FASO proie a l’insécurité depuis 2015, les femmes et les jeunes filles sont les 2 êtres les plus touchés. Flora Amandine Koné fait partie de celle qui lutte pour une participation effective de la femme et de la fille dans les prises des décisions pour une consolidation de la paix.
Pour parler de consolidation de la paix, il faudrait placer la femme et la jeune fille au cœur de cette consolidation de la paix, d’où ce talk-show ce matin ; et ce qui est très important est que nous avons toujours d’énormes défis à relever, surtout des stéréotypes et l’inconsidération de la place vraiment de la femme pour ce processus de consolidation de la paix, mais ce qu’il faut retenir également c’est que ce qui est très important est qu’il faudrait se pencher sur cette notion de résolution 13/25 et travailler vraiment à une participation effective de la femme et de la fille. Parce que la résolution 13/25 voudrait que la femme et la fille soient plus impliquées lorsque nous parlons de consolidation de la paix, parce que la femme est une médiatrice par excellence, c’est elle qui sait gérer la société, elle sait gérer une famille. Il faudrait donc qu’elle soit au cœur des prises de décisions et aussi des mécanismes de médiation, c’est par sa participation que nous pouvons réellement aboutir et parvenir à une paix véritable.
Flora Amandine Koné : membre de l’association voix de femme
Durant 3 jours, la première édition du festival Féministe de Ouagadougou a réuni les filles et femmes du Burkina Faso, du Congo, et de la sous région Ouest africaine. Sous le thème bienveillance et sororité, c’est le cadre idéal pour faire de la Promotion des droits de la femme une réalité.Il a surtout permis, échanger autour des questions majeures liées à la femme pour contribuer à un changement global et positif pour une paix durable dans un Sahel de plus en plus éprouvé par l’insécurité et une crise humanitaire considérée aujourd’hui comme la plus violente et la plus rapide au monde.
Clémence Nebié