Accompagné de ses plus proches collaborateurs, le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Éric Bougouma, est allé constater de visu l’avancement des travaux de bitumage de l’autoroute de contournement de la capitale burkinabè. C’était le 30 mars 2021.

C’est en présence de la mission de contrôle, GTAH Ingénieurs conseils, et du gotha de l’entreprise attributaire des travaux, EBOMAF, que la visite de chantier a été effectuée aux premières heures de la journée du 30 mars. Après la prise de contact et les premiers échanges sur le projet routier, effectués au carrefour à sens giratoire en pleine construction avec des travaux de terrassement, sur la Route nationale (RN) 2 menant à Ouahigouya, le reste s’est fait sur les chapeaux de roues. En effet, le cortège a immédiatement mis le cap sur le carrefour à sens giratoire en construction sur la RN22 menant à Kongoussi où une escale a été observée. À partir de là, c’est désormais sur une voie revêtue en Béton bitumineux (BB) que les visiteurs du jour ont « glissé » pour regagner la RN3, à quelques encablures de Loumbila. Sur ce tronçon, le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Éric Bougouma, a pu apprécier la magnificence du pont en construction sur le passage des rails de Kaya, à Pabré. Tout comme les travaux réalisés au carrefour situé sur la RN3 où le Président directeur général (PDG) de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a relevé que de nombreux travaux non prévus au départ, ont aussi été réalisés. Après quoi, le ministre Bougouma et sa suite ont continué à rouler sur le BB de 15 cm d’épaisseur, pour rallier la RN4, au niveau de Gampèla où une ultime pause est observée au carrefour à sens giratoire pour apprécier la consistance des ouvrages réalisés.

Telle une tournée des grands ducs, le cortège met encore le cap sur le carrefour à sens giratoire en construction sur la RN5, à Koubri, sur un tronçon de 28 km majoritairement déjà revêtu en BB. Avant que la visite des travaux ne prenne fin sur la RN6 (route Ouaga-Léo), avant Saponé et après la visite de la centrale enrobée d’EBOMAF. Dans l’ensemble, le projet routier « s’exécute très bien selon le point qui nous a été fait en tenant compte de l’ensemble des constatations techniques », de l’avis du ministre Bougouma. « Nous avons constaté que les travaux de terrassement avancent bien, et que le bitume est posé entre la RN22 et la RN5. Sur le reste du tronçon parcouru, nous avons aussi constaté la construction des dalots, des ponts », a-t-il ajouté. « Nous sommes en avance sur le délai, car nous sommes à 49,7% » du taux d’exécution, a renchéri Abderrahmane Keïta, directeur général de la mission de contrôle.
« Les travaux finiront dans les délais, sinon bien avant »
L’occasion faisant le larron, le ministre Bougouma a relevé que « l’autoroute de contournement de Ouagadougou est un projet structurant pour le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et l’économie nationale ». Il a poursuivi en notant qu’il s’agit du « projet d’infrastructures le plus grand jamais réalisé au Burkina avec un terre-plein central de 10 m et fait en 2×2 voies sur 125 km. Il permet au schéma d’aménagement de Ouagadougou de prendre corps et d’être une réalité ».

A son tour, le PDG d’EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a assuré de « la qualité des travaux faits dans les règles de l’art et que ces travaux finiront dans les délais, sinon bien avant ». Il a saisi l’occasion pour inviter les personnes affectées par le projet à s’adresser à l’État à travers le comité interministériel créé pour gérer les cas éventuels de doléances y relatives. « C’est ce comité qui est leur interlocuteur. C’est ce comité qui donne l’ordre à EBOMAF de payer en attendant que l’Etat rembourse à ÉBOMAF. Nous démolissons les maisons que l’État nous dit de démolir », a-t-il soutenu. Abordant la question, le ministre Bougouma a relevé que « le projet est complexe ». Car justifie-t-il, « Nous constatons d’ailleurs qu’à certains endroits, la question d’indemnisation des personnes affectées par le projet a souvent été un blocage » pour l’exécution normale des travaux.
Adama KABORE
(Correspondance particulière)