L’ONG Coginta, avec le soutien financier de l’Union européenne, a doté la Gendarmerie Nationale de quatre (04) services prévôtaux. La cérémonie officielle de remise des infrastructures s’est déroulée ce mardi 26 mars 2024 à la brigade de Ville de Ouagadougou.
Dans le dessein de renforcer encore davantage les capacités d’intervention de la gendarmerie prévôtale sur le territoire national, un programme visant à améliorer ses compétences dans ce domaine a été mis en place. Dans cette optique, d’importantes infrastructures ont été érigées, comprenant quatre services prévôtaux, à savoir un service au niveau de l’état-major et trois cellules au sein des trois légions de gendarmerie, établies respectivement à Ouagadougou, Boulmiougou, Kaya et Bobo Dioulasso.
Chaque service prévôtal est équipé d’un service d’accueil, de trois cellules de garde-à-vue, de neuf bureaux, d’un secrétariat, d’une salle de réunion et de deux toilettes. Selon le chef de projet, Edem Comlan, un modèle standardisé a été adopté pour l’aménagement des quatre services.
La gendarmerie prévôtale constitue une entité spécifique au sein de la gendarmerie, chargée d’accompagner les troupes déployées sur le territoire national afin de veiller à ce qu’elles agissent en conformité avec les règles d’engagement. Elle est également chargée de surveiller l’état d’esprit et le moral des troupes, ainsi que de les protéger contre d’éventuelles allégations en documentant tout élément susceptible de confirmer la légitimité de leurs actions et leur conformité aux directives reçues, comme l’a souligné le lieutenant-colonel William Combary, Directeur de l’organisation et de l’emploi, désigné comme point focal pour la liaison avec les partenaires.
La gendarmerie prévôtale agit sous l’égide de la justice militaire, remplissant ainsi une mission spécifique au sein de la gendarmerie nationale. Ce projet vise à renforcer ses capacités d’intervention sur le territoire national, permettant le déploiement de 39 gendarmes prévôts directement sur le terrain, disposant de la formation requise, des équipements adéquats et de l’ensemble des textes législatifs nécessaires à l’exercice de leurs fonctions.
Il faut noter que le projet à été lancé le 25 mars 2022 et a bénéficié du financement de l’Union européenne dans le cadre de l’appui au renforcement de la justice militaire et de la justice de proximité pour lutter contre l’impunité au Burkina Faso.
Désiré Sawadogo
